L’allaitement est une compétence que la mère et le bébé apprennent ensemble. Ces 10 conseils peuvent vous aider à atteindre vos objectifs en matière d’allaitement.
1. Apprenez à connaître les bases de l’allaitement.
Si vous allaitez pour la première fois, ou si vous recommencez après une interruption, voici quelques conseils qui vous aideront à démarrer :
Assurez-vous que votre bébé est correctement positionné sur votre sein ; ses pieds doivent toucher vos fesses à l’arrière et il doit être suffisamment proche pour prendre le mamelon et une partie de l’aréole (la zone sombre autour du mamelon). Veillez à ce qu’il s’ouvre largement lorsqu’il prend le sein et n’oubliez pas de soutenir son menton d’une main et sa tête de l’autre. Son nez ne doit pas toucher votre sein ; sa bouche devrait prendre la plupart de votre aréole.
2. Adoptez une bonne routine d’allaitement
L’allaitement ne consiste pas seulement à mettre le bébé au sein, bien que cela en soit une partie importante. L’allaitement comprend également le maintien de la production de lait, l’alimentation à la demande et le maintien de votre confiance en vous. Essayez de nourrir votre bébé lorsqu’il montre des signes précoces de faim plutôt que d’attendre qu’il pleure. N’oubliez pas que vous pouvez tirer votre lait si vous souhaitez vous constituer une réserve pour le congélateur en cas d’absence de votre bébé ou de travail temporaire loin de lui. L’expression du lait vous aidera également à maintenir vos réserves de lait si vous avez du mal à répondre à ses demandes au début de l’allaitement, ou s’il ne prend pas le sein correctement au moment de la naissance.
3. Obtenez le soutien de votre famille
L’allaitement peut être assez intimidant au début. Il est utile d’avoir quelqu’un pour vous soutenir moralement et vous encourager, surtout si l’allaitement ne se passe pas bien ou si votre bébé a du mal à prendre le sein. Votre partenaire, vos amis et votre famille peuvent tous vous aider d’une manière ou d’une autre en vous aidant à prendre soin de vous (y compris en vous reposant suffisamment), en vous aidant à faire les tâches ménagères ou en passant simplement du temps avec vous pour que vous puissiez vous échapper de la routine quotidienne pendant une heure ou deux. Si votre bébé a des difficultés à prendre le sein à la naissance, demandez à votre sage-femme/spécialiste de montrer à votre partenaire comment l’aider à tenir le bébé pendant les tétées.
4. Donde lait maternel
Si vous souhaitez faire don de votre lait maternel, contactez une banque de lait à proximité. Si elle peut accepter votre don de lait, elle vous indiquera les procédures à suivre pour expédier et conserver votre lait.
5. Allaitement en public
L’allaitement est une expérience absolument naturelle qui, à mon avis, doit être pratiquée de la manière la plus discrète possible. Cela dit, il y a des moments où les mères qui allaitent doivent être plus discrètes que d’autres :
- i) au travail ;
- ii) dans les espaces bondés comme les bus et les trains ;
- iii) en présence de personnes qui semblent mal à l’aise avec l’allaitement ;
- iv) lorsque vous vous sentez gênée de vous exposer (en cas de problèmes de prise du sein ou de fuites pendant la tétée). Il est utile de se couvrir correctement, en portant des vêtements qui s’adaptent bien et protègent votre dignité.
6. Extraction du lait maternel
Pour les mères qui sont séparées de leur bébé, l’extraction du lait maternel est un excellent moyen de le nourrir pendant la séparation. L’allaitement présente de nombreux avantages, notamment la création d’un lien avec le bébé et la prévention de la dépression post-natale, mais si vous ne pouvez pas être présente en personne, l’expression de votre lait est une bonne idée :
(i) cela maintient votre production de lait
(ii) cela vous aide à avoir plus confiance en vous en tant que mère
(iii) cela permet de constituer une réserve de lait maternel, de sorte que vous n’aurez pas besoin de tirer votre lait quotidiennement une fois que vous aurez repris le travail ou l’école (vous aurez ainsi du temps libre pendant la journée). L’expression du lait n’est pas aussi efficace que l’allaitement maternel, car il ne stimule pas la production de prolactine – une hormone qui n’est libérée que pendant l’allaitement – mais il vous permet de donner du lait maternel à votre bébé au moins une partie du temps. Vous pouvez également utiliser un complément d’allaitement® (un biberon auquel est fixé un tube d’alimentation étroit) si le lait exprimé seul ne suffit pas à répondre aux besoins de votre bébé.
7. Éviter le lait maternisé si possible
Dans les pays développés comme l’Australie, où le congé de maternité est généralement assez court et où il n’existe pas d’avantages particuliers pour les mères qui choisissent de rester à la maison et d’allaiter, l’utilisation de lait maternisé peut sembler une solution de facilité. Il a été démontré que les bébés nourris au lait maternisé ont une espérance de vie plus courte que ceux qui sont nourris au lait maternisé mais vous pouvez profiter de votre congé de maternité pour allaiter. Le lait maternel contient des anticorps qui protègent les bébés des infections. L’allaitement est donc particulièrement important au cours des premiers mois de la vie.
8. Limitez les sucettes
L’utilisation d’une sucette peut interférer avec l’allaitement en réduisant la fréquence et la durée des séances de tétée, ce qui diminue la quantité de prolactine libérée pendant la tétée. Si votre bébé a besoin d’une sucette parce qu’il est angoissé s’il n’en a pas, il peut être nécessaire, pour votre santé mentale et votre bien-être, de garder la sucette à proximité (à portée de main) et de la lui donner de temps en temps en cas de besoin – mais ne l’utilisez pas comme une béquille et évitez à tout prix de l’utiliser si vous essayez de mettre en place l’allaitement.
9. Biscuits pour la lactation
Certaines mères qui allaitent trouvent que manger des biscuits à l’avoine les aide à augmenter leur production de lait – la théorie est que l’avoine contient des phytoestrogènes, qui aident à promouvoir la production de lait maternel. Vous pouvez essayer et voir si cela fonctionne pour vous ! Mais en général, avant d’opter pour un traitement, consultez d’abord votre médecin ou votre sage-femme : certains traitements affectent la quantité de fer que votre bébé reçoit du lait maternel, ce qui peut diminuer son immunité contre des infections graves comme la méningite.
10. L’allaitement n’est pas facile mais il s’améliore
Dans de nombreux cas de faible potentiel de lactation (hypoplasie), les femmes peuvent être en mesure d’augmenter les niveaux de prolactine par un traitement médicamenteux et/ou l’allaitement et le pompage fréquents et efficaces, et l’allaitement peut éventuellement devenir une réalité (1). Mais si le faible potentiel de lactation est lié à un problème de santé sous-jacent, comme l’hypothyroïdie ou le diabète sucré insulinodépendant, un traitement médicamenteux peut être nécessaire. Dans certains cas, le traitement de cette affection peut lui-même entraîner des problèmes de production de lait (2). Il est donc important de maîtriser ces affections avant d’essayer d’augmenter votre production de lait. Si aucun de ces traitements ne fonctionne, vous pouvez toujours fournir du lait humain à votre bébé en utilisant un complément d’allaitement.